My D and I: octobre 2011

… c’est tout pourri. C’est le malheureux constat que Laurent (du Journal de l'apprenti sténopiste) et moi avons fait hier soir. On nous avait prévenus, pourtant : « La Nuit Blanche c’est tout pourri et en plus on a froid et on crève de faim ». Je pense que la personne qui a prononcé ces sages paroles se reconnaîtra… En 2010, Laurent et moi avons donc passé la Nuit Blanche à Sarcelles, assis sur un canapé à manger du chocolat.

Mais cette année, on décide d’y aller. Il fait beau et on passe au resto en début de soirée, les arguments froid et faim ne sont donc plus valables. Mais l’argument « tout pourri », lui, est difficile à réfuter parce qu’il est… tout à fait juste ! Les œuvres sont pour la plupart dans des cours intérieures, et non dans la rue projetées sur les murs de la ville (les murs c’est pourtant pas ce qui manque, à Paris), ce qui implique de passer des heures à faire la queue. Et encore, si on trouve les œuvres, parce qu’au niveau indications, il y a encore de considérables efforts à faire, chers amis organisateurs de l’événement. J’ajouterais que le bain de foule et la circulation des voitures (pourquoi ne pas boucler le quartier ?!) ne rendent pas l’expérience plus agréable. En revanche, il n’y a pas grand-chose à dire sur les œuvres en elles-mêmes, vu la pauvreté du contenu : des loupiotes de toutes les couleurs, avec une variable selon les artistes : pluie artificielle, yéti rouge en peluche, tube de plexiglas… Rien d’exceptionnel.

Je ne comprends pas pourquoi tout est concentré vers l’Hôtel de Ville – St Paul ou vers Place de Clichy – Pigalle, en plus en cours intérieures. Paris est une grande ville, pleine de places et de parcs, il serait facile de projeter les vidéos et photos sur des écrans géants ou des façades, et de laisser les gens déambuler autour des installations, comme cela était le cas pour les Rencontres Photographiques d’Arles. Cela a été une expérience très décevante…

La 1ère photo montre une installation sur la façade du BHV Rivoli. Sur les suivantes, il s'agit d'une œuvre de Fred Sapey-Triomphe intitulée "Le Yéti", qui est, selon le guide, « une étonnante sculpture de 5 mètres de haut en fourrure orange, clignotant de plus de 6000 lumières rouges ». Le mur en arrière plan est composé de 400 lumières azur.

Le point positif de la soirée, c’est que l’installation yéti rouge en peluche + mur de loupiottes bleues m’a permis de faire quelques photos plutôt sympathiques, ainsi que du light-painting, l'une de mes techniques photo favorites. Pour finir, Laurent a parfaitement bien résumé la soirée : « nous, il nous suffit de petites ampoules de couleur pour qu’on s’amuse ».